Dès la plus haute Antiquité
Le Soleil, qui conditionne et rythme la vie sur notre planète a logiquement suscité l'attention (et souvent l'adoration) des humains depuis les temps les plus reculés.
Il est donc facile d'imaginer qu'il y a très longtemps les humains avaient appris à « lire » :
la position du Soleil ou l'ombre portée par des éléments de leur environnement (rochers, arbres, montagnes, etc.) dans la journée, pour estimer quel moment de la journée il était,
la position du Soleil au cours de l'année pour anticiper notamment ces périodes particulières que sont les solstices : au solstice d'hiver le soleil recommence à monter dans le ciel, au solstice d'été, il est le plus haut dans le ciel.
Dès la fin de la Préhistoire, dès la plus haute Antiquité, apparaissent donc logiquement des gnomons, styles plus ou moins sophistiqués fixés verticalement dans le sol dont l'ombre permet de suivre la course du Soleil.
Définition :
Le mot gnomon provient de ὁ γνώμων en grec ancien, dérivé du verbe γιγνώσκω, de racine gno- signifiant savoir, penser, juger. Dans un cadran solaire, le gnomon ou style désigne la tige dont l'ombre (ou celle d'une partie de la tige, son extrémité par exemple) permet de lire l'heure sur la table du cadran, où sont tracées des lignes, voire courbes horaires. La gnomonique désigne la science des cadrans solaires.
Il apparaît en même temps des monuments dont l'orientation ou les détails architecturaux célèbrent des moments particuliers de la course du Soleil dans le ciel (voir vidéo ci-dessus).
Il est tout aussi logique que, dès cette période et tout au long de l'histoire, les savants spécialisés dans l'étude du Soleil, de la Lune et des autres astres, c'est-à-dire les astronomes, aient joué un rôle important dans l'émergence et le développement des cadrans solaires.